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El Dorado
Isabelle Gugnon (traduit par)
Collection : Lot 49
Date de parution : 13/11/2014
Éditeurs :
le cherche midi

El Dorado

Isabelle Gugnon (traduit par)
Collection : Lot 49
Date de parution : 13/11/2014
Dans ce nouveau roman ébouriffant de l’auteur espagnol le plus doué de sa génération, qui joue la carte truquée de l’absolue vraisemblance, Robert Juan-Cantavella dépeint avec un humour féroce cet univers de la consommation où nous croyons vivre.

 
Trevor Escargot est envoyé pour faire un reportage à Marina d’Or, un immense bloc de béton édifié sur la côte du Levant, dans le but de vendre « le bonheur aux... Trevor Escargot est envoyé pour faire un reportage à Marina d’Or, un immense bloc de béton édifié sur la côte du Levant, dans le but de vendre « le bonheur aux masses ». Sa valise bourrée de cachets et autres substances hallucinogènes ne sera pas de trop. Ce qui tombe bien, puisqu’on... Trevor Escargot est envoyé pour faire un reportage à Marina d’Or, un immense bloc de béton édifié sur la côte du Levant, dans le but de vendre « le bonheur aux masses ». Sa valise bourrée de cachets et autres substances hallucinogènes ne sera pas de trop. Ce qui tombe bien, puisqu’on ne peut pas attendre d’Escargot, adepte d’un « punk journalism » dérivé du gonzo, un article classique et ronronnant sur le vacancier moyen. Se méfiant des pièges de la narration réaliste, il lui préfère, au choix et dans le désordre, la pure affabulation, la parodie malicieuse, le mensonge sincère, la spéculation kamikaze, l’absurdité gratuite, l’irresponsabilité immédiate.

 
Au fil de ses pérégrinations dans les installations aussi futuristes que désespérantes de Marina d’Or, Escargot, qui recherche la philosophie particulière de ces centres de vacances, observe et relate, avec une sobriété qui n’est pas sans évoquer celle du héros de Las Vegas Parano. Ce faisant, il va faire des rencontres étonnantes, et son séjour, vite transformé en une quête haletante de l’El Dorado perdu, atteindra son point culminant avec la visite du pape à Valence, à l’occasion des Ves Rencontres mondiales des familles.

 
Dans ce roman qui joue la carte truquée de l’absolue vraisemblance, Robert Juan-Cantavella dépeint avec un humour féroce cet univers de la consommation où nous croyons vivre.
 
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EAN : 9782749123288
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 448
Format : 140 x 220 mm
EAN : 9782749123288
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 448
Format : 140 x 220 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Pecosa 18/12/2014
    Un roman qui célèbre Hunter S Thompson et Kurt Vonnegut ne peut qu'augurer le meilleur, et quand la quatrième de couverture évoque un pigiste "adepte d'un punk journalism dérivé du gonzo" qui prépare un papier sur le complexe touristique de Marina d'Or, on se jette dessus comme une morte de faim. Ceux qui ont la chance de ne pas avoir sous les yeux cette authentique merde de Marina d'Or, cet immonde furoncle qui ressemble aux Baumettes-sur-plage, cette aberration écologique et architecturale symbole des dérives de la spéculation immobilière, du saccage des côtes, et autres magouilles dont la Communauté valencienne peut s'enorgueillir, ceux-là pourront se réjouir en pensant à tous les projets de parcs sous cloche qui s'apprêtent à fleurir dans les forêts françaises et visualiseront un sous-Las Vegas pathétique où les touristes viennent s'enfermer deux semaines par an. Trevor Karagol, est donc supposé rédiger un papier amusant sur les joyeux pensionnaires de ce lieu de villégiature auto-proclamé "plus grand centre balnéaire d'Europe", et effectivement il y a matière. Sauf que Karagol, adepte des substances illicites, est chargé à mort. Sa perception des lieux, des êtres et des faits est légèrement déformée, tout comme celle du lecteur. Que voit-il vraiment? Où commence la fiction? Qui plus est, Karagol a deux passions dans la vie, l'explorateur Aguirre et sa quête de l'El Dorado- "j'ai décidé que je serais boiteux comme Klaus Kinski et que je sillonnerais le monde pour découvrir des endroits et les saccager."- et l'anthropologue polonais Malinowski, adepte d'une méthode d'observation participative. Alors, entre l'exploration de la "zone touristique" dont le mauvais goût a de quoi faire redescendre n'importe quel junkie à la vitesse de la lumière et l'observation "participative" sous acide des activités proposées par le centre, sans compter un goût revendiqué pour un journalisme subjectif, je vous laisse imaginer le reportage. Mais l'incursion de Karagol sur la côte del Azahar ne s'arrête pas là, il continue son périple sur Valence avec son acolyte Brona à l'occasion des Vème Rencontres Mondiales des Familles où le Pape en personne est attendu. Tel Raoul Duke faisant route vers Las Vegas accompagné de son avocat, maître Gonzo, un folle virée l'attend. En lisant El Dorado, on pense à Thompson, à Tom Sharpe, à William Kotzwinkle ("Horse Badorties, mec!"), c'est drôlatique, déjanté, absurde. Robert Juan-Cantavella est caustique, il est rock et un peu macarra, autant dire qu'il nous offre une grande bouffée de folie, et d'air frais, nous baladant comme des marionnettes du journalisme à la fiction. le récit part en vrille avec les grands délires parano-hallucinatoires des deux têtes de vainqueurs peut-être, mais la toile de fond est quant à elle bien réelle. La bulle immobilière a depuis éclaté en éclaboussant tout sur son passage, Juan-Cantavella, se charge avec malice et ironie de tâcler les institutions. El Dorado n'est pas seulement une pantalonnade poilante, le roman est aussi une critique acerbe et hilarante de la société de consommation et de la spéculation immobilière (Tout ce que l'on croyait solide, d'Antonio Muñoz Molina est un essai passionnant mais El Dorado, c'est plus marrant), l'auteur maîtrise à merveille le sens de la caricature et du grotesque, l'art de croquer ses contemporains et nous offre un vrai bonheur de lecture. La synthèse du règne de Juan Carlos en quelques lignes, le portrait de Rajoy ou la description de la ville de Toulouse m'auront enchantée, tout comme la reproduction de la chanson de feu l'Argentin Luis Aguilé à la gloire de Marina d'or (et oui, Las Vegas avait Sinatra). Un roman qui célèbre Hunter S Thompson et Kurt Vonnegut ne peut qu'augurer le meilleur, et quand la quatrième de couverture évoque un pigiste "adepte d'un punk journalism dérivé du gonzo" qui prépare un papier sur le complexe touristique de Marina d'Or, on se jette dessus comme une morte de faim. Ceux qui ont la chance de ne pas avoir sous les yeux cette authentique merde de Marina d'Or, cet immonde furoncle qui ressemble aux Baumettes-sur-plage, cette aberration écologique et architecturale symbole des dérives de la spéculation immobilière, du saccage des côtes, et autres magouilles dont la Communauté valencienne peut s'enorgueillir, ceux-là pourront se réjouir en pensant à tous les projets de parcs sous cloche qui s'apprêtent à fleurir dans les forêts françaises et visualiseront un sous-Las Vegas pathétique où les touristes viennent s'enfermer deux semaines par an. Trevor Karagol, est donc supposé rédiger un papier amusant sur les joyeux pensionnaires de ce lieu de villégiature auto-proclamé "plus grand centre balnéaire d'Europe", et effectivement il y a matière. Sauf que Karagol, adepte des substances illicites, est chargé à mort. Sa perception des lieux, des êtres et des faits est légèrement déformée, tout comme celle du lecteur. Que voit-il vraiment? Où commence la...
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